COMMENT CALCULER LE SEUIL DE RENTABILITÉ

  1. Accueil
  2. Actualité
  3. COMMENT CALCULER LE SEUIL DE RENTABILITÉ

Publié le 11 novembre 2021

Le seuil de rentabilité est un des indicateurs de performance important pour la bonne gestion d’une entreprise. Il permet d’anticiper le chiffre d’affaires à réaliser pour que l’entreprise commence à faire des bénéfices ; en deçà du seuil calculé, la société est en déficit. Si la définition du seuil de rentabilité paraît assez simple, elle cache des concepts-clés de gestion comptable. Et son calcul se révèle assez pointu, notamment à cause de l’intégration des charges dites variables. Le seuil de rentabilité fait partie des pièces comptables à intégrer dans le prévisionnel financier lors de la création d’une entreprise ou d’une reprise. Cependant, il permet aussi de calculer le bien-fondé de la dite création et du prix d’un bien ou d’un service, du lancement d’un nouveau projet… Mais aussi de gérer au plus près l’activité de son entreprise tout au long de l’année.

Nous allons vous proposer une définition du seuil de rentabilité complète de manière à vous aider dans
son calcul.

Définition du seuil de rentabilité mais aussi des charges fixes et variables

Durant l’année comptable, l’entreprise vend des produits, achète des services ou de la matière première, paye ses employés, ses machines… et réalise un chiffre d’affaires. Il y aura une période, voire un jour précis (aussi appelé point mort) ou l’entreprise va devenir rentable : sa production, ses profits vont couvrir le coût des charges fixes et variables. Les bénéfices sont là : l’entreprise a atteint le seuil de rentabilité. L’activité de l’entreprise a dorénavant un but bien précis : dépasser le montant en euros de son seuil de rentabilité pour réussir son business.

On voit bien avec cette définition l’importance vitale pour le chef d’entreprise de connaître son seuil de rentabilité et d’avoir une idée du fameux point mort.

Néanmoins, avant de se lancer dans le calcul, il y a deux autres concepts à préciser : les charges variables et fixes.

En effet, pour extraire d’une balance comptable ou du compte de résultat le seuil de rentabilité, il faut
calculer le taux de marge sur coûts variables.

 

Définition des frais ou charges fixes

Les frais fixes, comme leur nom l’indique, sont détachés de l’activité de l’entreprise : même si celle-ci ne produit pas de chiffre d’affaires, ces frais seront déduits de sa comptabilité. On peut y trouver la location des locaux, les frais comptables, les assurances, les intérêts d’emprunt, certaines rémunérations, etc. Aussi appelées « charges de structure », elles sont financées par la marge réalisée sur les charges variables.

Définition des charges d’activité dites « charges variables »

Ces frais sont directement issus de l’activité de l’entreprise. Achat de matières premières, rémunérations des commerciaux, prix des consommations énergétiques, etc. Donc, plus l’activité (la production de chiffres d’affaires) augmente, plus ces charges opérationnelles augmentent aussi.

Il existe des charges dites mixtes, comme, par exemple, le salaire de certains collaborateurs, qui peuvent représenter un montant fixé à l’avance auquel s’ajoutent des commissions, variables selon son activité.

Le calcul précis de ces charges opérationnelles nous permet de connaître le seuil de rentabilité en passant par un autre indicateur comptable-clé de la vitalité de l’entreprise : le taux de marge sur coûts variables, exprimé en pourcentage du chiffre d’affaires.

Si on calcule la différence entre le chiffre d’affaires et les charges variables, on obtient la marge sur coûts variables. Il est aussi intéressant de la calculer plus précisément lors de la création d’un produit ou d’un service pour savoir tout simplement s’ils seront viables.

Pour connaître le taux de marge, indispensable au calcul du seuil de rentabilité, il faut faire le rapport entre ce chiffre et le chiffre d’affaires.

Voici la formule du calcul :

Taux de marge = (chiffre d’affaires – charges variables) / chiffre d’affaires

Nous avons donc trois chiffres bien précis : le chiffre d’affaire, le montant des charges fixes et le taux de marge sur coûts variables, les trois données-clés pour calculer la rentabilité de l’entreprise.

Sur le papier, ces trois chiffres sont faciles à concevoir… Or, dans la réalité, les extraire d’un plan comptable, d’un compte de résultat, faire la différence entre charges fixes et variables, dégager les « vrais » chiffres, etc, demande un niveau en comptabilité assez élevé. Contrairement à ce que peuvent avancer certains sites proposant de « la comptabilité facile en ligne », on ne s’improvise pas comptable.
On peut être un bon chef d’entreprise et ne pas vouloir ou pouvoir être un expert en comptabilité. C’est pourquoi OSEYZ propose, dans le cadre de l’accompagnement des dirigeants d’entreprise, un volet « analyse de la rentabilité ». Ce service vous permettra de vous concentrer sur votre activité et d’avoir tous les outils pour assurer la pérennité de votre business. Et notamment ce fameux seuil de rentabilité.

Calcul du seuil de rentabilité

Voici plus précisément la méthode de calcul du seuil de rentabilité.

La formule est simple :

Seuil de rentabilité = charges fixes / taux de marge sur coûts variables

Vous obtiendrez, en euros, le chiffre d’affaires à réaliser pour atteindre l’équilibre : les charges sont couvertes par l’activité de l’entreprise. Une fois ce montant en euros atteint, la société engendre des bénéfices.

Le chef d’entreprise a dorénavant un objectif bien défini à atteindre en termes de volume ou de quantité de produits vendus et va pouvoir ajuster la gestion de son projet : un ajustement du prix de vente, du volume de produits à fabriquer, un changement de fournisseur, etc. Cependant, le seuil de rentabilité permet de générer d’autres indicateurs intéressants.

Aller plus loin dans la gestion comptable : point mort comptable et marge de
sécurité

Que ce soit lors de la création d’une entreprise, une reprise ou une gestion comptable courante, connaître son seuil de rentabilité, c’est bien, mais savoir quand il est réalisé, c’est encore mieux.

Voici le calcul :

Point mort = (seuil de rentabilité / chiffre d’affaire) x 365 jours.

Vous connaîtrez tout simplement le chiffre du jour (225e jour de l’année par exemple) à partir duquel votre entreprise devient rentable, engendre un bénéfice. Bien sûr, peuvent intervenir des imprévus, ou de bonnes surprises : ce chiffre est une donnée prévisionnelle, mais qui donne une vision claire de ce moment clé.

Un autre indicateur comptable intéressant est directement issu du calcul du seuil de rentabilité : la marge de sécurité.

Si on fait tout simplement le calcul suivant : la différence entre son chiffre d’affaires et son seuil de rentabilité, on obtient sa marge de sécurité. C’est-à-dire la capacité de l’entreprise à supporter une baisse de son chiffre d’affaires : si la marge de sécurité est faible, l’entreprise est fragile. Une augmentation des frais fixes, même minime, est problématique.

En conclusion, le seuil de rentabilité est, vous l’aurez compris, une notion indispensable pour toute entreprise de vente. Encore faut-il être un minimum expert en comptabilité pour ne pas commettre d’erreurs. Confiez-nous l’analyse de la rentabilité de votre projet pour établir un prévisionnel efficace et vous concentrer sur la bonne marche de votre business.

Lire aussi

Les enjeux de la transformation digitale pour les PME

Les enjeux de la transformation digitale pour les PME

La France est un pays de PME : plus de 4 millions de petites et moyennes entreprises font tourner l’économie et mobilisent quasiment la moitié des travailleurs. Cependant, une grande partie du monde des TPE/PME a eu du mal à négocier...